Hier matin, notre belle sortie VTT dans le massif du Pilat avait tout de même un goût d'inachevée. En effet, au loin, les plus hauts sommets ne demandaient qu'à être conquis. On y distinguait nettement le Crêt de l'Oeillon du haut de ses 1370 mètres et son grand frère, le plus haut sommet du massif montagneux, qui domine l'assemblée avec ses 1432 mètres alias la Crêt de la Perdrix. De là haut, des vues panoramiques s'offrent aux courageux grimpeurs.
Hier, nous avons effectué notre départ de Saint-Chamond. Pour cette sortie, nous nous rapprochons un peu en voiture. Ainsi, notre départ s'effectue depuis le village typique de Doizieu. Ce village culmine à 640 mètres environ. De là, l'idée est de rejoindre le crêt de l'Oeillon par une petite route via le col du collet de doizieux et le col de l'Oeillon pour ensuite pratiquer la crête du Pilat et le fameux crêt de la Perdrix. Le départ est donné à 9 heures tapante. Le « dong » de l'église nous donne l'envie de donner les premiers coups de pédales comme un départ officiel. Dés le début, la côte accuse un joli pourcentage. En effet, Doizieux est encaissé dans des falaises. La sueur n'a pas eu à attendre longtemps pour couler sur nos fronts. La direction du Grosmont est donnée et juste après ce petit hameau, nous coupons une grande boucle de la route (D120) par la forêt. Nous retrouvons cette dernière peu après et commençons à croiser pas mal de cyclistes.
Le bonjour est souvent de mise et quelques encouragements nous aident à continuer. La grimpette par la route nous permet de monter assez aisément mais tout en transpirant quand même. Le soleil radieux et la chaleur de plus en plus importante offrent un sentiment de plénitude avec en bonus de belles vues sur la vallée du Gier, le Pilat et les monts du Lyonnais. Quelques coups de pédales plus tard, nous voilà au col du collet. De là, une belle vue s'offre à nous en direction de la vallée du Rhône. Beaucoup de cyclistes mais aussi de motos et autres quads s'arrêtent pour apprécier la vue. D'ici, plusieurs possibilités s'offrent au voyageur. Redescendre en direction de la vallée du Rhône, en direction de Doizieux et du Pilat Rhodanien ou alors se lancer sur les 4 kilomètres de montée séparant le col de l'Oeillon. C'est notre choix car c'est bien ce sommet que nous visons pour l'instant (nos jambes auraient bien prises l'une des deux autres solutions...).
Nous sommes à peine à 1000 mètres et le col se trouve à environ 1230 mètres. La chaleur commence à se faire sentir largement et c'est non sans mal que nous engageons l'ascension. Doucement mais sûrement, nous grappillons le dénivelé. Plusieurs cyclos nous doublent assez rapidement mais en soufflant quand même. Ah, nous ne sommes donc pas les seuls à souffrir de cette montée ! Plus loin, (après une ou deux petites pauses salvatrices), nous arrivons à un joli point de vue où un petit ravitaillement attend des cyclistes pratiquants une petite sortie organisée. Flo s'exclame « que c'est gentil d'avoir pensé à nous » aux personnes s'occupant de ce petit stand et la dame rigole tout en nous proposant quand même un petit quelque chose. Nous refusons poliment, apprécions la vue et repartons en direction du col. La pente s'adoucit alors et je remarque le pierrier que nous avions pris lors de notre randonnée brumeuse. Bientôt, le col de l'Oeillon est gravit.
Pour autant, la victoire n'est pas acquise car le crêt, est quant à lui encore assez haut. Pour le monter, nous tentons un morceau de chemin de forêt mais nous déchantons assez vite et reprenons la route pour grimper les quelques virages restants. Nous dépassons non sans mal le parking à voiture et arrivons soudain face à l'antenne relais de ce sommet. Nous grimpons la dernière partie et arrivons au point de vue du sommet. La belle vue bien que légèrement brumeuse offre un bon moment de détente. Demi tour et la direction est prise sur notre objectif final qui est le crêt de la Perdrix.
Pour ce faire, nous voilà sur le parking voiture, prenons la direction du crêt de la Bote (1391m). La grimpette sur la route facilite son ascension mais rien n'est jamais donné pour le cycliste ! De là, nous empruntons un chemin caillouteux qui descend en direction des crêts du pilat. Les chemins sont de suite techniques et cassants. Mais avec de la prudence et un peu de courage, on se régale même à faible vitesse. Un coureur en trail nous double. Les vues sont d'autant plus extraordinaires que nous roulons dans ces beaux sentiers. Successivement, nous montons, puis descendons. Nous suivons la direction du crêt de la Perdrix. Le chemin devient parfois vraiment dur mais bientôt, nous tournons à gauche et observons le crêt de la perdrix. Nous croisons des randonneurs, recevons quelques encouragements et montons sur un lit d'herbes moelleux. L'arrivée au sommet est bientôt acquise mais à VTT, mis à part être super-man, il faut finir à pied pour embrasser la très belle vue panoramique à 360 degrés. Les monts du Forez, du Vivarais, le Pilat bien-sûr mais aussi la vallée du Rhône s'offrent à nos petits yeux. La vue vaut le déplacement mais aujourd'hui, la nébulosité bouche un peu la vue.
Qu'importe, nous profitons de l'instant présent et sommes heureux d'être ici, après une ascension de plus de 800 mètres à travers le pilat. Nous finissons par redescendre, reprenons nos vélos et descendons vers la Jasserie (restaurant). La descente est un régal. Nous contournons le bâtiment pour prendre la direction du GR7 puis le quittons pour suivre le chemin de Jean-Jacques Rousseau (balisage noir et blanc). La suite se corse. Le chemin devient très caillouteux et la chute n'est jamais très loin. Doucement et parfois en posant le pied, nous roulons vers notre point de départ. Le sentier devient assez vite impraticable. Heureusement, de petits chemins parallèles offrent de belles possibilités ludiques, techniques mais praticable. Finalement, nous reprenons la piste principale dure et bifurquons un peu plus loin sur la droite où une féroce descente nous oblige de descendre de notre monture. Plus loin, il est possible d'y remonter pour en bas, bifurquer sur la gauche en direction du hameau de la Roche, le même que celui passé hier. La descente finale s'organise autour d'un beau sentier VTT qui finit par rejoindre une petite route qui nous fera redescendre à notre point de départ, ce beau village qu'est Doizieux.
Le circuit proposé permet de faire une belle grimpette d'environ 10 kilomètres au départ de Doizieux. Les petites routes sont agréables à rouler et offrent de jolies vues sur le massif du Pilat et la vallée du Rhône. Puis, on rentre dans le vif du sujet lorsque l'on arrive au col de l'Oeillon où la grimpette permet d'obtenir une belle vue. La suite se passe de commentaires. La crête est magnifique et les chemins le sont tout autant. L'ascension finale vers le crêt de la perdrix est le clou du spectacle. L'objectif principal de la journée atteint, il ne reste plus qu'à profiter (enfin!) de la gravité pour rejoindre son point de départ. La descente se trouve par endroit technique et rude et un VTT tout suspendu n'est pas du luxe mais en semi-rigide, cela passe partout sauf vers la descente pour rejoindre la route forestière en direction du hameau de la Roche. Une belle sortie riche en émotions, physique mais où l'on est récompensé de ses efforts. Le Pilat est un beau massif montagneux qui n'attend qu'à être découvert par vos gambettes. On recommande fortement tant les possibilités sont innombrables et d'ailleurs pourquoi pas tenter la si le cœur vous le dit ?