La quintologie des forts de Besançon à VTT...
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Château de la Juive, BesançonEn cette période de fin d'année, alors que nous devrions effectuer des sorties en raquette à l'instar de la très belle sortie sur la montagne du Larmont, nous avons ressorti nos VTT pour aller leur faire voir le magnifique soleil annoncé pour cette journée printanière. N'ayant pas envie de sortir la voiture pour nous diriger sur une balade, nous décidons de partir du pas de notre porte. Les alentours de Besançon ont tout ce qu'il faut pour les loisirs verts et donc le VTT.

Ainsi, la veille au soir, nous regardons notre carte Top 25 de l'IGN du secteur et nous esquissons une sortie qui aura pour objectif d'aller visiter quelques forts de la contrée Bisontine. Bien-sûr, le parcours est tracé à l’œil et nous aurons certainement besoin d'effectuer quelques petits changements étant donné que nous ne connaissons pas tous les chemins.

Nous visons pas moins de cinq forts qui portent les doux noms de Benoît, Bregille, Chaudanne, Rosemont et Planoise. En route, nous devrions avoir l'occasion de profiter de nombreux panoramas sur la ville de Besançon, cette cité verte et dynamique. Pour l'occasion, j'utilise un sous-vêtement thermique de la marque Cimalp dont je vous invite à venir lire le test.

L'aventure démarre vers 9 heures et devrait durer une bonne partie de la journée. C'est donc casse-croûte en poche, ou plutôt en sac, que nous partons sous une fraîcheur bien présente. Il doit faire deux ou trois degrés mais bien habillés, nous nous lançons sur la route en direction de notre premier objectif, alias le Fort Benoît. Nous prenons la route car les récentes pluies nous empêchent de passer par une prairie inondée. Après quelques minutes, nous voici entrain de monter les courbes du fort Benoît. Ce dernier, mis en œuvre en 1880, est aujourd'hui utilisé par un club de tir. Il est fermé.

Le fort Benoît

Le fort benoît, Besançon

Après une photo de ce dernier, nous continuons en direction du quartier Clairs Soleil et passons devant le Château de la Juive. Un monument classé assez joli mais anachronique par rapport aux autres constructions. Nous le dépassons et arrivons à un belvédère qui nous permet de visualiser le Doubs en contrebas (qui se trouve sous le brouillard) et les sommets de la ville de Montfaucon. Nous reprenons nos montures pour grimper dans une forêt de buis. Le sol est humide et une bonne poussette nous permet de récupérer le chemin en direction du Fort de Brégille. Ce fort se laisse dompter après un joli passage en forêt. Il est là, enfin. Assez colossal, il a été construit pour protéger la fameuse citadelle et la vieille ville de Besançon (patrimoine classé UNESCO). Il a été terminé en 1832 après douze années de construction. Aujourd'hui, il abrite les animaux de la fourrière.

Le fort de Bregille

Le fort de Bregille,besançon

La vue est somptueuse car ce promontoire domine la citadelle. De là, nous y entendons même les animaux du zoo de la citadelle. La descente s'effectue par la route car la dernière tentative de passer par un chemin s'est terminée sur des escaliers glissants. Il faut dire que toutes ces butes où sont perchés les forts ont des pentes vraiment raides. Très peu de chemins praticables en VTT sont disponibles.

Panorama sur la citadelle de Besançon depuis le fort Bregille

Panorama sur la citadelle de Besançon depuis le fort Bregille

Nous voilà en bas de Bregille. Nous passons le Doubs via un ancien pont ferré, prenons l'Eurovéloroute 6 (EV6) et venons butter en face de la citadelle. Heureusement pour nous (enfin nos jambes), un tunnel avec une écluse a été créé pour les bateaux. Un passage piéton/vélo existe. Nous rentrons dans ce sombre et humide tunnel pour y ressortir quelque centaines de mètres plus loin. Que c'est pratique mais quel travail titanesque ! Le tunnel a été terminé en 1882. Quatre ans ont été nécessaire à sa construction (perçage à la dynamite).

Tunnel passant sous la citadelle

Entrée du tunnel sous la citadelle de Besançon

De l'autre côté, nous continuons sur l'EV6 pour la quitter en traversant le pont menant à Mazagran. Après le pont, nous prenons à droite pour nous diriger vers le fort Chaudanne, un autre fort de protection de la citadelle. Pour y accéder, nous empruntons une petite route qui nous emmènera jusqu'au sommet. Le coin est sympathique et calme. La vue au dessus est somptueuse et donne directement sur l'autre façade de la citadelle. Besançon se laisse également embrasser d'un seul coup d’œil. Chaudanne est aussi occupé par une zone de tirs et d'autres associations.

Porte d'entrée du fort Chaudanne

Porte d'entrée du fort Chaudanne,besançon

Le fort Chaudanne vu de derrière

Le fort Chaudanne vu de derrière

Panorama sur la citadelle depuis le fort Chaudanne

Panorama sur la citadelle depuis le fort Chaudanne

La descente s'effectue par la même route avec un petit passage en tout terrain. Nous y apercevons de belles pelouses calcaires. Le prochain objectif nous fait front et nous lançons nos fidèles destriers sur ses flancs. Le fort Rosemont, un autre fort inconnu pour nous.

Ce dernier se perche à 465 mètres et a été construit apparemment à la hâte pour la guerre franco-allemande de 1870. Finalement, il ne sera pas utilisé. Nous y arrivons vers midi non sans avoir peiné quelque peu sur une petite route et un sentier fort raide. La bâtisse est très petite et en assez mauvais état (bien que restaurée). La vue sur le fort de Planoise (notre dernier fort) est somptueuse. Fatigués et affamés, nous décidons de poser nos VTT pour dîner dans cet endroit extrêmement calme et naturel. Florence me fait remarquer à raison que jamais on ne se croirait à Besançon. Un papillon a même osé sortir de son cocon. Il devait se croire au printemps, le bougre. La pause prise, avec un soleil vigoureux, nous a redonné le moral nécessaire pour attaquer notre dernière bute de la journée.

Le fort Rosemont

Le fort Rosemont, besançon

C'est la dernière mais la plus haute d'entre toutes. Comme pour nous achever, l'altitude ne cesse de progresser. La descente s’effectue par un chemin forestier zig-zaguant. La roche est humide et la chute ne serait pas une bonne idée. Nous voilà en bas. Un petit sentier nous fait longer l'Avenue François Mitterand (route du futur tram). Puis, un panneau « fort de Planoise » annonce la couleur.

Fort Planoise

Le fort planoise, besançon

Panorama depuis le fort de Planoise

Panorama depuis le fort de Planoise

La petite route nous fait passer sous la nationale 57 puis le début de la montée pointe son nez. Une petite route nous accueille les bras ouverts (la pente également). Doucement mais sûrement, mètre par mètre, nous gravissons cette petite colline. Petite, c'est tout relatif car elle nous a donné du fil à retordre. La route est jolie. De grands pins bordent cette dernière et donnent un air du sud. Étonnamment, cette route me remémore des souvenirs de notre périple dans les Alpes et plus particulièrement en Italie lors de l'ascension du Montarone. Difficile mais beau. Au sommet, nous jouissons d'une belle vue (encore une). Après une photo et un tour du fort, qui héberge Emmaüs, nous redescendons par le même chemin. Vingt-cinq minutes pour monter et seulement cinq pour la descente ! Nous nous laissons porter par la pente favorable et prenons la direction du Doubs pour retrouver le chemin de mazagran où nombreux piétons, cyclistes sont venus profiter de cette belle journée.

Il faut dire que l'endroit se prête à la flânerie et au sport. Nous voilà de nouveau face au tunnel de la citadelle que nous traversons. La boucle est bouclée. Le retour s'effectuera par le centre ville en essayant de trouver un maximum de bandes cyclables. Ainsi nous traversons le quartier des Vaîtes puis rentrons dans notre petit chez nous à Thise, heureux de cette journée mais complètement exténués. Les 45 kilomètres doivent y être pour quelque chose !

 

Conclusion :

Quelle bonne idée d'aller à la rencontre de quelques forts dans la capitale Franc-Comtoise ! Les sentiers et petites routes y sont très agréables et bien qu'en pleine ville, nous avons réussi à trouver de nombreux endroits assez préservés où il fait bon se promener et se reposer. Les différents forts sont tous différents et intéressants. Que dire des vues si ce n'est qu'elles sont toutes exceptionnelles. Les panoramas qui vous attendent assurent aux courageux sportifs sans moteur de beaux moments. Une carte est plus que recommandée même si nombreux panneaux permettent de s'orienter assez finalement. Il faudra se méfier des différents chemins de randonnées sur les butes des forts car leurs dénivelés sont très souvent incompatible avec le VTT si on a pas un gros bagage technique. Ainsi, cette sortie est assez roulante mais offre un beau dénivelé. Ne soyez donc pas trop gourmand et sachez doser vos efforts. Pour les plus vaillants d'entre vous, il est possible de tenter un retour par les crêtes des villes de Beurre, de Morre et Montfaucon (GRP Ceinture de Besançon). Au cas où la fatigue pointerait son nez, la véloroute n'est jamais très loin. En bref, un coin super pour affûter vos mollets et ce au bord de chez vous (si vous habitez à Besançon bien-sûrRigolant). Profitez bien !



Posté le 30/12/2012 à 10h09 par Loic
M.à.j le 27/07/2013 à 15h36

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